Les 3 phases du stress: comprendre pour mieux agir
Sommaire
Saviez-vous que la notion de stress et la définition des 3 phases du stress sont apparues pour la première fois en 1925 ?
A l’origine de cette « découverte » qui s’apparente davantage à de l’observation:
Hans Selye, à l’époque étudiant en médecine à l’université de Prague a établi la définition du stress que nous connaissons et que les plus grands spécialistes utilisent encore aujourd’hui.
Dans les faits, nous devons comprendre que tout changement brutal ou inhabituel par définition, est susceptible de déclencher une réaction forte dans la structure psychique et somatique d’un individu.
Nous sommes tous conscients de certaines réponses automatiques que notre corps apporte lorsqu’il tente de s’adapter à son environnement :
Lorsqu’on a froid, notre corps réagit immédiatement en produisant de la chaleur, lorsqu’on a chaud, on transpire, lorsqu’on a peur, on fuit sans se poser de questions…
Peu importe la nature du stimulis, notre fabuleux organisme trouve la plupart du temps une réponse adaptée à la situation « inhabituelle », afin de maintenir un état d’équilibre corporel et psychique (sans jamais y parvenir totalement, c’est toute l’ironie de la chose).
Pour résumer : le stress est la réponse spécifique du corps face aux situations inhabituelles (donc potentiellement à risques), pour nous aider à réagir efficacement et revenir au plus vite vers notre point d’équilibre.
Avant de rentrer dans le vif du sujet et de définir les 3 phases du stress, il est d’abord nécessaire de définir…
Les 2 types de stress
Note: Un point trop souvent négligé et qui je trouve, a son importance pour gagner quelques points de sérénité facilement. Se faire masser, utiliser des accessoires de massage ou un tapis d’acupression permet au corps de se relâcher, ce qui favorise et contribue au relâchement psychique.
Le stress aigu
Lorsqu’on est soumis à une agression, notre corps réagit et se « verrouille » en situation d’alarme.
Il va tout faire pour s’adapter au « traumatisme » subit afin de gérer au mieux la situation et le plus rapidement possible, pour ne pas passer en 2e phase de stress chronique.
Il est important de comprendre que la plupart des événements inhabituels ou désagréables peuvent être identifiés comme des agressions : une critique, une remarque à priori banale mais qui touche notre sensibilité, des regards portés sur nous… peuvent être vécus comme des agressions et laisser des séquelles dont les conséquences pourront réapparaître bien plus tard.
En fonction de notre histoire et de notre schéma interne, tout le monde ne traite pas l’information de la même manière :
Vous pourrez par exemple être stressé en vous adressant à un groupe de personnes et être tout à fait à l’aise lors d’une rendez-vous galant, alors que votre voisin a des facilités à s’exprimer en public mais perd ses moyens lorsqu’il a besoin de séduire…
Le stress chronique
Le stress chronique apparaît dans la répétitivité d’actions vécues et identifiées comme pénibles.
Ce type de stress s’ancre dans notre quotidien et s’apparente souvent à un cercle vicieux :
- Je vais vivre une nouvelle situation qui me stresse (car inconnue).
- Le stress me fait perdre une partie de mes moyens lorsque j’y suis confronté, donc la situation devient pénible dans la réalité.
- La prochaine fois que cette situation se représentera, je stresserai encore plus car je penserai à l’expérience précédente.
Si on ne fait rien, le stress chronique nous mène à la phase d’épuisement (que nous allons « décortiquer » juste après).
Les 3 phases du stress et ses mécanismes physiologiques
Le syndrome général d’adaptation est utile pour présenter les mécanismes physiologiques du stress que l’on appelle généralement: les 3 phases du stress .
Phase de stress aigu, phase de résistance du stress, phase d’épuisement du stress… les termes et les définitions divergent, alors pour ne pas se perdre voici un schéma explicatif qui vous permettra de comprendre l’essentiel en quelques secondes:
La phase d’alarme : stress aigu
« Notre corps récolte les informations avant d’agir. »
Aussi appelée phase 1 du stress, la phase d’alarme intervient lorsque nous sommes exposés à un stimulis soudain et relativement important.
Sans perdre de temps, notre organisme mobilise un maximum de ressources pour se défendre, notamment grâce à la mise en route du système nerveux autonome et la libération d’adrénaline et de noradrénaline qui ont d’abord un effet bénéfique :
Augmentation de la fréquence cardiaque et du niveau de vigilance, modification rapide de la température corporelle et de la tension artérielle…
Ces changements physiologiques permettent à l’organisme de réagir rapidement en amenant l’oxygène et les ressources nécessaires aux organes qui vont devoir être sollicités.
Le stress aigu est nécessaire à notre survie et c’est généralement ce que l’on appelle « le bon stress ».
Sans cette réaction physiologique automatique, nous aurions vite fait de nous faire renverser par une voiture ou de chuter dès que le sol est un peu glissant.
La phase de résistance: stress chronique
« Notre corps s’organise pour agir »
Aussi appelée phase 2 du stress, la phase d’épuisement est la période d’adaptation de l’organisme à l’agent stressant avec une libération massive de cortisol.
Cette hormone permet d’augmenter le taux de sucre dans le sang afin d’apporter toute l’énergie disponible et nécessaire aux organes pour s’adapter correctement et effectuer les bonnes actions.
A ce stade, les premiers symptômes du stress chronique peuvent commencer à apparaître avec des symptômes physiques (mal de ventre, maux de tête, courbatures, sensations d’oppression, difficultés à s’endormir …), des symptômes émotionnels (nervosité, crises d’angoisses, micro-dépression…) et des symptômes intellectuels (difficultés de concentration ou de prises de décisions…).
C’est durant cette phase de résistance que nous devons agir concrètement pour empêcher la situation d’évoluer davantage avant une perte de contrôle totale.
La phase d’épuisement: stress chronique avancé
« Notre corps n’arrive plus à agir»
C’est la perte de contrôle que nous redoutons tous. Lorsque le corps et l’organisme ne sont plus en mesure de s’adapter, ils s’épuisent et nous n’avons plus la capacité à faire face.
Dans un premier temps, le corps sécrète des glucocorticoïdes qui épuisent l’organisme.
Dans un second temps, le taux de cortisol chute et rend notre organisme vulnérable avec des déficits immunitaires et souvent, l’apparition de maladies et de pathologies telles que :
- Les syndrômes métaboliques
- Les troubles musculosquelettiques (TMS)
- Les maladies cardiovasculaires
- La dépression
Lorsque nous sommes arrivés à ce stade avancé du stress, il n’y a plus grand-chose à faire : nous devenons littéralement épuisés à tous niveaux, et la seule alternative possible et le repos total :
C’est le Burnout.
Note: Des études récentes effectuées sur des animaux et des êtres humains montrent que les perturbations biologiques liées au stress chronique modifieraient durablement la façon de répondre aux nouvelles situations stressantes (par un processus épigénétique, c’est-à-dire qui modifie, non pas la séquence de l’ADN, mais l’expression des gènes).
Comment gérer son stress avant qu’il ne soit trop tard ?
Maintenant que nous connaissons les 3 phases du stress, leur fonctionnement et leurs effets sur notre organisme, on comprend la nécessité de passer à l’action pour ne pas laisser le stress et l’anxiété s’installer.
Nous sommes les seuls responsables de notre vie et de notre corps, alors agissons pour prendre soin de nous-même en remplaçant nos mauvaises habitudes et nos schémas stressants par des actions bénéfiques et apaisantes.
Bien entendu, il existe de nombreuses méthodes pour faire baisser son stress et s’apaiser, quelques soit la vie que nous menons, et la manière dont nous la vivons.
Les deux meilleurs moyens pour ne pas rentrer en phase de stress chronique avancé sont :
- Eviter les pics de stress importants (stress vertical)
- Ne pas rester stressé(e) sur la durée (stress horizontal)
En ce qui concerne la gestion de votre stress sur la durée, il s’agit davantage d’un travail de fond orienté vers le lâcher-prise. L’article 7 techniques No Stress efficaces devrait vous aider à avancer dans cette direction.
Prenez soin de vous.
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